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Le spectacle de la classe d’accueil.

Otto, autobiographie d’un ours en peluche par les élèves de la classe d’accueil d’après l’album de Tomi Ungerer.

 mercredi 13 juin 2007, en ligne par  François DESWERT   Théâtre de la cla

THEATRE DE LA CLA

Scène 1

J’ai compris que j’étais vieux
Le jour où je me suis retrouvé dans la vitrine d’un antiquaire
J’ai été fabriqué en Allemagne.
Mes premiers souvenirs sont assez douloureux….

Musique populaire allemande, porte marron, maison, ouvrières à la chaîne, chorégraphie.
OUVRIERE 1 - (à 3) Passe-moi un œil de verre ! Je ne vais pas laisser cet ours borgne !

OUVRIERE 2 - Regardez moi ce gros nounours ! Comme il est chou !

OUVRIERE 3 - Je suis fatiguée, c’est un travail difficile, et puis j’ai mal aux doigts à force de coudre dix heures par jour !

OUVRIERE 4 - Ouille, je me suis piquée avec l’aiguille !

OUVRIERE 5 - Bon sang, je viens de craquer un ours ! Que va dire le patron ?

OUVRIERE 4 - Les ours en peluche, j’en ai ras le bol, jusque là ! Ces ours se ressemblent tous, j’en ai marre, marre ! Je sature !

OUVRIERE 5 - C’est vrai qu’on travaille beaucoup et on ne gagne pas grand-chose…

OUVRIERE 4 - Et puis le patron, lui, il n’est jamais là à sept heures du matin !

OUVRIERE 6 - Je me demande si cet ours va plaire à un enfant ! (Riant) Regarde moi sa tête ! On dirait qu’il est en colère !

OUVRIERE 2 - Moi, j’adore faire ce métier !
OUVRIERE 7 - Fabriquer des jouets pour enfants, c’est quand même agréable ! Et puis chaque ours est différent !

1+2+3+4+5+6+7+8+9+10 - (chacune à sa façon) Quel boulot !

OUVRIERE 1 - Passe- moi une aiguille !

OUVRIERE 7 - (à 4) De quoi est- ce que tu te plains ? Il y a pire comme travail !

OUVRIERE 9 - (à 4) Coudre des ours en peluche pour les enfants, c’est quand même agréable !

OUVRIERE 5 - Si seulement je pouvais en offrir un à mon fils !

OUVRIERE 4 - Aie ! Je me suis encore piquée !

OUVRIERE 8 - Et voila ! Regardez- moi celui là, s’il n’est pas mignon !

OUVRIERE 9 - A-do-ra-ble ! Je crois que c’est le plus beau de toute la série !

OUVRIERE 10-(à 1) Passe- moi une boîte que je l’emballe !
(L’ouvrière met l’ours dans une boite ronde en carton, maison, chèques)

Noir

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Scène 2

L’anniversaire.

De l’autre coté de la scène, arrive un gâteau (carton), bougies allumées. Ritournelle de « joyeux anniversaire », chantée ou jouée instruments.
Derrière le gâteau, un enfant, les yeux écarquillés, souffle les bougies. Applaudissements en off. L’enfant déballe l’ours pousse un cri de joie et le sert contre lui.

DAVID - Salut l’ours ! Tu es pile comme je voulais ! Je m’appelle David (il lui serre la main) Oskar ! Oskar ! Viens voir ! Tu vas être mort de jalousie ! Regarde qui j’ai eu pour mon anniversaire ! Monsieur ours !
Arrivée d’Oskar
OSKAR - Monsieur ours ? C’est ridicule comme nom !

DAVID - Tu dis ça parce que tu es jaloux !

OSKAR - Non !

DAVID - Si !

OSKAR - Non !

DAVID - Si !

OSKAR - Nonononononononon !

DAVID – Si si si si si si si ! Eh, gros malin ! Comment tu l’appellerais, toi, Monsieur je sais tout ?

OSKAR - Euh, ben….pourquoi pas Otto ?

DAVID - Otto ?... (Réfléchissant) Otto…oui…pourquoi pas ? C’est pas mal…Allez, va pour Otto ! (Ils font les présentations) Oskar, je te présente Otto, Otto, Oskar.

OSKAR - Otto, je te présente David, David, Oskar ! (Ils se serrent la main à tour de rôle, tous les trois) Mon très cher Otto, maintenant que tu es un ours en peluche de bonne famille il va falloir apprendre à écrire ! (Ils se retournent et là, posée sur une table à roulettes, la machine à écrire ! Même table à roulettes que pour le gâteau d’anniversaire)

DAVID - Prends cette plume, Otto !

OSKAR - Non pas comme ça !

DAVID – Trempe- la dans l’encrier !

OSKAR - Attention ! On ne va jamais y arriver !

DAVID - Tu n’es pas très doué Otto ! Regarde ce que tu as fait !

OSKAR - Bon sang, c’est de l’encre, ça ne partira pas !

DAVID - Et bien voila, Otto ! Ta première tache ! Et tu vas la garder toute ta vie, c’est moi qui te le dis !
(David et Oskar se regardent un moment, puis regardent Otto)

DAVID + OSKAR - Si on tentait la machine à écrire, plutôt ?

Ils vont tous les trois derrière la machine (bruits des touches)

DAVID -(Epelant) O/ t/ t/ o, voilà ! C’est ton nom !

Noir

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Scène 3

Et c’est comme ça que j’ai appris à écrire ….
On s’amusait bien. J’étais utile aux garçons pour toutes sortes de blagues.
On en faisait surtout à madame Schmidt, la voisine du dessous

(Tableau : une femme sur un rocking chair, tricotant, les lunettes sur le bout du nez. Au bout d’une ficelle, un ours, déguisé en fantôme, passe devant elle)

Mme Schmidt - (Criant de peur) Ah ! Qu’est ce que c’est que …
Mon dieu ! J’ai failli faire une crise cardiaque ! Mon pauvre cœur !
DAVID !!!!! OSKAR !!!!!! Garnements ! Vous voulez ma mort, c’est ça ?
Petits voyous ! Je sais que c’est vous ! J’ai reconnu Otto !
Attendez voir que je le dise à vos parents ! Fripouilles ! Non mais, c’est pas possible ! Il n’y a plus de jeunesse, on se demande ce que font les parents ! C’est pas possible… Pfff…de mon temps, ça ne se passait pas comme ça, je vous jure ! (Elle reprend ses esprits et se remet à tricoter) Où est ce que j’en étais déjà ? Ah oui….donc…
(L’ours repasse dans l’autre sens et Mme Scmidt hurle) Ah ! DAVID ! OSKAR !

Noir

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Scène 4

Bref, on s’amusait bien ….
Un jour, David est arrivé avec une étoile jaune sur sa veste.

OSKAR - Mutti, regarde l’étoile de David ! Dis, est ce que tu pourrais m’en faire une, comme ça ?

MUTTI - C’est impossible mon chéri, tu n’es pas juif

OSKAR - Quoi ? Mais, c’est quoi, être juif ?

MUTTI - Les juifs sont différents, ils ont une autre religion, le gouvernement est contre eux et leur rend la vie très difficile. C’est injuste et très triste, on les oblige à porter cette étoile pour les reconnaître.

La lumière baisse
David face public avec son étoile et Oskar à coté de lui, le regardant
Bande sons : pas de l’oie, camions, voix allemandes violentes
Rétro projection : images de la gestapo, la bande son augmente en crescendo.
OSKAR - Qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce qu’ils veulent à ta famille ? David ! Qu’est ce qui se passe ? J’ai peur !

DAVID - Moi aussi Oskar ! Mutti ? Où est ce qu’on va ? Mutti ? Papa ?... (Il tend l’ours à Oskar) Tiens Oskar ! Je te donne Otto ! Promets- moi d’en prendre soin !

OSKAR - Promis David ! (David s’en va) Ne t’inquiète pas ! Tout va s’arranger ! J’en suis sur ! C’est une erreur ! Tu vas revenir très vite ! Otto et moi, on va t’attendre … (Un grand temps de silence, Oskar regarde dans le vide, l’ours à la main, musique douce)
On va l’attendre en se racontant nos meilleurs souvenirs, Hein, Otto ? Tu te rappelles le jour où on a failli faire mourir de peur Mme Schmidt ? Et le jour où tu t’es taché le museau ! Otto, tu sais où David peut-il bien être ? (S’adressant directement au public)
J’ai posé la même question à Otto tous les soirs, mais il ne savait pas…. Un jour, la guerre a éclaté et mon père a été appelé pour devenir soldat, il est parti au front un matin, dans son beau costume de militaire. Maman et moi, on pleurait sur le quai de la gare, mais il est parti quand même ….

Noir

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Scène 5

Bruitages de bombardements, lumières à la bougie
Au sous sol d’un immeuble, des personnes (dont Oskar avec Otto serré contre lui) vêtues d’imperméables et portant des chapeaux. Elles sont assises à côté de valises. Elles ont le visage sombre et inquiet, elles réagissent à chaque bruit de bombe tombant non loin de là. Une petite fille pleure discrètement mais personne ne songe à la consoler, chacun étant trop occupé à écouter les bombes tomber.
Le noir se fait sur une énorme explosion.
La lumière revient doucement sur Otto, les bombardements se sont transformés en bruits de rafales de tirs isolés, bruits de combats, de tanks. Seul au sol, Otto. Entre un soldat noir, qui prend Otto entre ses mains ave curiosité. Au moment où il le porte devant son buste, un coup de fusil le tue.

Noir

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Scène 6

Le bruits des rafales disparaît lentement, silence total pendant 5 secondes, puis rumeurs, cliquetis de matériels
Lumière : des journalistes appareils photos à la main, attendent quelqu’un, en tournant en rond.
Soudain un des journalistes pointe son doigt en direction d’une coulisse.

JOURNALISTE 1 - Le voilà !
Tous les journalistes se ruent vers le soldat, et lui posent toutes sortes de questions.

JOURNALISTE 2 - S’il vous plait ! Monsieur ! Pourriez- vous vous présenter et nous parler un peu de vous ?

CHARLIE - Je m’appelle Charlie, je suis GI, américain et j’ai été appelé pour combattre les nazis et libérer l’Europe.

JOURNALISTE 3 - Un sacré programme ! Nos lecteurs sont impatients de savoir ce qui vous est arrivé, Charlie !

CHARLIE - Euh, et bien, j’étais au combat, quand j’ai vu un ours en peluche, par terre. Je ne sais pas trop pourquoi, je l’ai ramassé ! Peut- être parce qu’il me semblait mignon, abandonné à coté d’une poussette, enfin bref, au moment où je le tenais contre ma poitrine, on m’a tiré dessus…

JOURNALISTE 4 - Vous savez qui ?

CHARLIE - Des soldats SS sans doute…

JOURNALISTE 5 - Cet ours vous a-t-il sauvé la vie ?

CHARLIE - Oh oui ! J’en suis sûr et certain ! Il m’a servi de bouclier ! Si la balle ne l’avait pas traversé avant de m’atteindre… je serais mort aujourd’hui !
(Le montrant aux journalistes) regardez cet ours en peluche !
Croyez le ou non, je lui dois la vie, messieurs !

JOURNALISTE 6 - comment l’avez-vous appelé ?

CHARLIE - Alamo ! En hommage à la fameuse victoire des Etats Unis !

JOURNALISTE 7 - En espérant qu’il continue à vous porter chance !

JOURNALISTE 8 - Et qu’allez vous en faire ?

JOURNALISTE 9 - C’est un miracle cette histoire !

JOURNALISTE 10 - J’ai entendu dire qu’on allait faire un film sur votre aventure….

JOURNALISTE 11 - Savez vous quelle star reprendra votre rôle ?

JOURNALISTE 12 - Votre famille est- elle au courant de ce qui s’est passé ?

JOURNALISTE 13 - Quand comptez vous rentrer aux Etats Unis ?

JOURNALISTE 14 - S’il vous plait !

TOUS LES JOURNALISTES - Charlie ! Encore une dernière question !

Le noir se fait doucement sur les dernières questions des journalistes.

Quand Charlie fut finalement décoré, il épingla sa médaille sur
ma poitrine.
L’histoire fit le tour des journaux, on voyait ma photo partout !
Je fus très fier de toute cette attention !
Charlie me rebaptisa Alamo
Et je devins la mascotte de son régiment…
Quand la guerre fut finie, Charlie rentra chez lui en Amérique…J’avais alors appris assez d’anglais pour comprendre ce qui se passait autour de moi.

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Scène 7

Musique : blues
La lumière se fait sur Jasmine et sa mère, en train d’essuyer de la vaisselle.

JASMINE- Maman ! Quand est- ce que papa va revenir ?

MERE : Je n’en sais rien Jasmine…très bientôt j’espère.

JASMINE - Il me manque…

MERE - A moi aussi mon ange…

(Charlie arrive derrière elles, fait signe de garder le silence à sa femme, et cache les yeux de Jasmine avec ses mains)

CHARLIE - Devine qui est là ?

JASMINE - (se retournant) Papa ! Enfin tu es revenu !

CHARLIE - Bien sûr ! Je ne pouvais rester loin de ma fille plus longtemps ! Ni de ma femme (il embrasse sa femme), je suis tellement heureux de vous revoir !

MERE - J’ai eu tellement peur que tu….

CHARLIE - Tout va bien ma chérie, je suis revenu et c’est le principal, non ?...Et j’ai ramené une surprise pour….

JASMINE - (très impatiente, elle fait des bonds autour de son père) Moi ! Moi ! Moi ! C’est quoi ? C’est quoi ? C’est quoi ? C’est quoi ? Dis- moi ! S’il te plait papa !

CHARLIE - Attends deux secondes ! Qu’est-ce que tu peux être impatiente ! (Il sort un ours en peluche de son sac) Tiens ! Je vous présente Alamo !

JASMINE - (Jasmine le prends dans ses bras) Il a une grosse tache sur l’œil !

CHARLIE - Aucune importance ! Tu vois chérie, cet ours m’a sauvé la vie !

JASMINE - Un ours en peluche t’as sauvé la vie ?...C’est quand même bizarre la guerre….S’il t’a sauvé, alors il me plait ! (Elle embrasse Alamo)Papa ?…tu ne repartiras plus jamais, s’il te plait…

Noir

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Scène 8

J’avais trouvé un nouveau foyer
Jasmine me cajolait, me berçait et me chantait à l’oreille des chansons que je n’avais jamais entendues. Elle m’avait même confectionné un lit dans une boite en carton !
C’était le Paradis après l’Enfer.

(Jasmine cajole Alamo, elle est seule sur scène. Elle entend un rire, se retourne. Autour d’elle 4 garçons la regardent en se moquant)

G1 - Salut Jasmine ! Il est joli ton ours !

G2 - Tu nous le montres ?

JASMINE – Laissez- moi tranquille !

G4 - Allez quoi ! Passe le moi ! (Il lui prend des mains) On veut jouer au base ball mais on n’a pas de balle ! (il commence à envoyer Alamo en l’air )

JASMINE – Rendez- moi mon ours !

G3 - Tu me diras, on n’a pas de batte non plus !! (L’ours passe de main en main)

G1 - C’est pas grave ! Frappe avec tes pieds ! (Ils commencent à s’en servir comme d’un ballon de foot)

G2 - (à Jasmine) Allez ! Casse-toi ! Dégage !

G4 - Il est à nous maintenant, ton petit nounours ! Allez les gars, on déménage !

(Ils s’en vont en courant, laissant Jasmine seule, pleurant)

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Scène 9

Quand ils eurent fini de jouer avec moi,
J’étais à moitié aveugle, un œil arraché, meurtri,
déchiré par endroits, couvert de boue,
j’atterris dans les ordures.

Musique
(Une vieille femme poussant un landau apparaît, elle marche lentement, remarque Alamo et le récupère, puis, elle continue sa route et arrive face à un homme qui saisit l’ours, le regarde. L’homme tend un billet à la vieille femme, qui le prend et repart. Pendant ce temps l’homme soupire, dépoussière l’ours et le met dans sa vitrine).
Musique + bruit d’une pendule + bruits de pluie.
Oskar apparaît, marchant comme s’il était sous la pluie, parapluie à la main. Il s’arrête devant la vitrine, l’antiquaire sort de derrière son comptoir, bruits de sonnette, de porte.

ANTIQUAIRE - Bonjour monsieur ! Que puis- je pour vous ?

OSKAR - Zet ours en beuluche dans la fitrine, combien il coûte ?

ANTIQUAIRE - 40 dollars monsieur. C’est un ours très ancien, il a été fabriqué avant la guerre !

OSKAR - Je sais ! Z’était le mien quand j’étais betit !

ANTIQUAIRE - Ah bon ? Mais comment en êtes- vous sûr ?

OSKAR - Je le zais à cause de la tache fiolette zur la figure ! (Le prenant dans ses mains) Bonjour Otto !

ANTIQUAIRE - Incroyable comme histoire ! Prenez le monsieur, je vous l’offre avec grand plaisir. C’est tout simplement incroyable !
(Prenant son téléphone) allo… Herald tribune ? Oui bonjour…j’ai une histoire incroyable à vous raconter….

(Rétro projection : des imprimantes rotatives, et la une d’un journal qui apparaît en gros plan : « un touriste allemand, survivant de la guerre, retrouve son ours en peluche chez un antiquaire américain !!!! » + Une voix off de présentateur radio)

Incroyable après près de 50 ans, un touriste allemand, monsieur Oskar… a retrouvé par un pur hasard son ours en peluche, nommé Otto chez un antiquaire de Manhattan. Cet ours lui avait été offert par son ami d’enfance, David….déporté lors de la deuxième guerre mondiale.

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Scène 10

Sonnerie de téléphone
David et Oskar sont de dos, l’un tourné côté cour, l’autre côté jardin
Oskar décroche son téléphone.

OSKAR - Allo ?

DAVID - Oskar ?

OSKAR- Oui, qui est à l’appareil ?

DAVID - C’est David…... (Un temps de silence, Oskar ne sait pas quoi dire) Tu es encore là Oskar ?

OSKAR - Oui bien sûr ! Z’est imbossible ! David…c’est toi ? Tu es vivant ?

DAVID - Oui Oskar...je suis vivant et je suis dans la même ville que toi !

OSKAR- Z’est imbossible !

DAVID (riant) Arrête de dire que c’est impossible et rejoins- moi plutôt au 13 xxx street

OSKAR- J’arriffe !

DAVID - Oskar !

OSKAR - Oui ?

DAVID - Otto est avec toi ?

OSKAR - Oui bien sûr ! Nous arrivons tout de suite !
Les deux hommes se retrouvent, au milieu de la scène, ils se tiennent longuement dans les bras l’un de l’autre)

Une heure après, nous étions tous les 3 réunis
Ce que j’entendis me peina profondément. David et ses parents avaient étés déportés, dans un camp de concentration. Ses parents étaient morts là-bas, dans une chambre à gaz. David avait survécu, malade et affamé.
Le père d’Oskar avait été tué sur le front et sa mère était morte également, pendant un bombardement, écrasée sous les décombres d’un mur. Oskar avait survécu, malgré ses blessures.
Comme ils menaient tous deux une vie solitaire, Oskar décida de s’installer chez David. Nous trois réunis, la vie fut enfin ce qu’elle devrait toujours être : normale, paisible.
Pour m’occuper, j’ai écrit cette histoire en la tapant comme je pouvais sur la machine à écrire de David.
Et la voici…

Noir

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LES COMEDIENS

01 ABDAEVA Zélékha 24/08/1990, Tchétchénie
02 AHAMADI Antoine 07/11/1993, Mayotte
03 BELLAGRAA Abdelgani 08/11/1994, Algérie
04 BENZINA Rajaa 10/01/1991, Maroc
05 CHABANI Abderaouf 30/03/1993, Algérie
06 CHABANI Lotfi 01/10/1994, Algérie
07 CURIE Khady 22/04/1994, Gabon
08 DE AZAVEDO Catia 24/05/1994, Portugal
09 FERNANDES Pedro 30/03/1992, Portugal
10 FEZOUANI Noura 01/09/1993, Maroc
11 GOGUS Kader 15/10/1994, Turquie
12 GOGUS Sevgi 15/10/1992, Turquie
13 KAPENGA Grâce 20/05/1994, Gabon
14 RAOUD Etto 01/11/1992, Maroc
15 VARDANOVA Zina 14/11/1994, Arménie

Avec la participation d’anciens élèves

16 DIAZ Ivone 10/07/1992, Portugal
17 LAI LAI Khalil 23/03/1993, Maroc
18 WILLIAMS Tracy 20/01/1992, Liberia
19 DA Silva Cindy 10/01/1990, Portugal

Metteur en scène : Geneviève REYNOUARD de la Compagnie « Le grand Chaos ».