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Lucie Aubrac est morte.

« Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent ».

 lundi 14 mai 2007, en ligne par  François DESWERT   Histoire-géographie

Lucie Aubrac est morte le mercredi 14 mars 2007 dans la région parisienne à l’âge de 94 ans. Professeure agrégée d’Histoire, héroïne de la résistance, sa vie fut marquée par un engagement de tous les jours et spécialement durant les années noires de l’occupation.
Après la guerre, elle ne cessera jamais de militer, de résister, d’enseigner, de témoigner auprès des jeunes de l’ignominie de la collaboration et de la fraternité de la résistance.
Elle résumait son engagement d’une phrase :
« Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent ».
D’après un article de Laurent Greilsamer, dans le journal « Le Monde » daté du vendredi 16 mars 2007.

Dans le cadre d’un travail sur la résistance, des élèves de troisième du collège Clos de Pouilly ont réfléchi au sens de cette phrase.

« Le mot « résister » doit toujours se conjuguer au présent, signifie, que nous ne devons pas dire : « J’ai résisté », car, nous ne résistons plus au moment où nous parlons, nous ne pouvons pas dire non plus : « Je résisterai », car, alors nous ne résistons pas encore, au moment où nous parlons. Alors que si nous disons : « Je résiste », alors nous résisterons au moment où nous parlons.
Florence.

« […] Je trouve, belle, cette phrase, et c’est une belle personne qui l’a prononcée » […].
Arthur.

« Cette phrase rappelle que nous ne devons pas oublier ce qui s’est passé et faire tout notre possible pour empêcher de tels actes de se reproduire. Résister c’est un devoir de tous les jours, face à l’injustice et à l’oppression, sous toutes ses formes. Nous ne devons pas perdre ces valeurs, ni oublier d’où nous venons ».
Karl.

[…] La résistance dont nous parle Lucie et ceux qui l’ont suivie, s’organisait en réseaux clandestins, et était quotidienne et permanente. Si d’après elle le mot résister doit toujours se conjuguer au présent, c’est que la résistance doit se faire dans l’action, car il faut agir dans le moment présent. Le combat se fait tous les jours pour que la résistance soit efficace et qu’elle influe sur la situation du moment, et celle à venir. Mais Lucie ne se préoccupait pas du danger, elle faisait cela par patriotisme. […]
Lorène.

« S’il faut toujours conjuguer le mot résister au présent, c’est parce qu’il faut toujours être prêt à défendre son pays, ses idées, la liberté, la démocratie, contre ceux qui veulent s’en prendre à nos valeurs […]. C’est pour cela qu’il faut toujours conjuguer le verbe résister au présent, comme lors de la première guerre mondiale où nos soldats ont résisté au front et lors de la deuxième guerre mondiale où les démocraties ont résisté au nazisme. Il faut donc toujours avoir tout cela en mémoire afin que cela ne se reproduise pas dans le futur ».
Vincent.

« La résistance pour la liberté est un combat de tous les jours. Elle veut dire qu’il faut se battre pour ceux que l’on aime, pour ses idées, pour ce que l’on croit juste ».
Julien

« Par ces mots, Lucie Aubrac veut dire, qu’outre celui d’avoir résisté contre l’occupant pendant la seconde guerre mondiale, il y a aujourd’hui beaucoup d’autres combats à mener, comme : la violation des droits de l’homme, la destruction irresponsable de notre planète, le racisme, l’antisémitisme. […] L’esprit de résistance ne doit jamais se perdre et ne jamais baisser les bras ».
Iris.

[…] « Quand on résiste, c’est maintenant ou jamais ».
Marion.

[…] Résister, ça n’arrive pas qu’aux autres. Les dictateurs peuvent surgir dans tous les pays, à tout moment, et permettre que ce qui s’est passé entre 1939 et 1945 se reproduise. C’est pour cela qu’il faut voter et se battre […].
Gwendoline.

[…] Il faut agir sans attendre. […] Toujours il nous faut, soit subir, soit réagir, donc résister.
Naïma.

Johan, cite Brassens : « L’anti-moutonage, le courage de combattre l’injustice au péril de sa vie … » […]

« Madame Aubrac a de la détermination, elle veut que nous résistions sans relâche, sans faiblir, sans baisser les bras. Elle a vécu des souffrances et ne veut pas que nous endurions ce qu’elle a vécu. Madame Aubrac doit toujours être en nous ».
Kévin.

« La vie est un combat que l’on doit mener chaque jour pour survivre et vivre heureux ».
Coline.

« Résister ne peut se conjuguer au passé, ni au futur, car alors il est trop tard, il faut donc résister maintenant ».
D’après Christopher.

« […] Résister se conjugue au présent, car il y a toujours un combat à mener » […]
Perrine.

Rédaction : sous l’autorité de Catherine THEVENARD
professeur d’histoire-géographie